Vous connaissez certainement le Lean Manufacturing comme étant la capacité à livrer “le produit attendu” au « bon endroit” au “bon moment” avec la “bonne qualité” avec un “minimum de gaspillage” ? Le Lean Engineering, à savoir le Lean en études et ingénierie, est la capacité à livrer “la bonne connaissance” à la «bonne personne” au “bon moment” avec la “bonne qualité” et avec un “minimum de gaspillage”.

Le lean en études et ingénierie maximise la création de valeur pour les clients, les employés et l’entreprise en se préoccupant de ce qui a réellement de la valeur pour le client et de la façon la plus efficiente de la lui délivrer en créant un flux continu tiré lissé de la demande à la livraison. Cela met sous tension toute la chaine de valeur, entrainant chaque personne à faire face aux problèmes révélés par le flux.

Pour maximiser la valeur créée, une ingénierie doit maximiser la création d’informations utiles et réutilisables et accélérer leur diffusion au bon moment au bon endroit. Tout l’enjeu du chef de projet est de fédérer un collectif autour de cette création de savoir afin de sortir un produit ou service qui répond au mieux au besoin du client.

Une démarche Lean Engineering se structure autour de 4 territoires, complémentaires et indissociables :

1. L’organisation Humaine définit la structuration des équipes projet et des comités de pilotage, les rôles et responsabilités du chef de projet (chief engineer) afin d’assurer une gouvernance qui permette une prise de décision au bon niveau, (niveaux de délégation) ainsi que le développement des personnes de l’équipe noyau, autonomes.

2. Le processus de Développement structuré permet au chef de projet de donner de la vision aux équipes tout en assurant l’obtention des livrables, car « le processus conduit au résultat ». Ce pîlotage projet se fait au travers de plusieurs management visuels avec des rituels. Sans une gestion de projet structurée et rigoureuse, l’équipe projet risque démotivation et insatisfaction client.

3. Le management du pipeline permet de visualiser l’équilibre global du portefeuille de projets et d’identifier des risques stratégiques. La priorisation entre projets, l’arbitrage niveau ressources et investissement, ainsi que le filtrage à chaque phase et en amont permettent d’assurer un équilibre charge / capacité pour les équipes de développement et les chefs de projet.

4. La base de connaissance ou Knowledge Management, structure le savoir-faire autour de standards et bonnes pratiques. La résolution structurée de problèmes et les rituels de retours d’expérience viennent alimenter en continu cette base de connaissance qui devient la référence pour l’exécution opérationnelle du processus de développement structuré.

Travailler sur ces 4 territoires assure une cohérence à la fois dans le pilotage d’un projet (processus) et dans le pilotage global d’un portefeuille de projets (pipeline) en s’appuyant sur une organisation humaine et une organisation du savoir-faire Lean.

Gaëtan.

SOMMAIRE #11:

Bonne lecture.

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