Piloter avec des données et en finir avec les pastèques !

Parole d'expert

Un article de Frédéric Cimma, consultant et formateur chez Cubik Partners.

Connaissez-vous les indicateurs pastèques ?

Si si, vous savez, ces objectifs de résultat que les chefs fixent et exigent d’avoir au vert… du coup, lorsqu’on est en difficulté, on trafique ces indicateurs pour avoir la paix. Sauf que les problèmes ne sont pas réglés et on ne s’occupe pas des vrais sujets. Ces indicateurs sont donc verts à l’extérieur mais rouge à l’intérieur… et avec des pépins !

Pastèque 3B - Indicateur Problème

La statistique des procédés

Maîtriser la statistique des procédés offre une belle possibilité pour sortir de ce marasme. Cette méthode met les statistiques au service du pilotage des processus et de la chaine de valeur des entreprises. Edwards Demings n’est pas seulement connu pour sa roue mais aussi pour avoir été un pionnier sur ces méthodes, en se basant sur les travaux de Walter A. Shewhart.

A travers mes différentes expériences, j’ai acquis plusieurs convictions sur l’impact de ces méthodes : que l’on ne pilote pas l'indicateur mais le système qui crée le résultat de l'indicateur.

Piloter avec des données est une compétence fondamentale pour tous manager.

On pourrait même dire que le job des managers n'est pas seulement de regarder dans le passé mais surtout de regarder devant et prévoir, si possible, ce qu'il va se passer dans le futur. Autre conviction, un graphique livrera davantage d'informations qu'une liste de chiffres. C’est la raison pour laquelle la Carte de Contrôle est l’outil clé pour piloter ses processus avec des données !

Exemple

Prenons l’exemple vécu d’un atelier de fabrication agroalimentaire. L’usine connaissait des pertes financières lourdes (indicateur de suivi principal dans une structure classique). Pour commencer, une carte de contrôle sur les pertes alimentaires journalières a été mise en place.

fred-img1

Statistiquement, l’usine génère plus de 40 kg de gaspillage, de rebus et de surproduction par jour de production. Par ailleurs, la carte de contrôle nous permet d’être conclusif sur le fait que le processus n’est pas stabilisé.

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En appliquant de la résolution de problèmes et de la mise en place de standards avec la participation des opérateurs, des améliorations ont été portées sur le processus générant des pertes ! Une carte de contrôle permet de valider statistiquement des améliorations (graphique n°2) :

  1. La moyenne des pertes quotidiennes a baissé de 5 kg
  2. Le processus s’est stabilisé, la variation a diminué

En conséquence, les pertes financières ont commencé à diminuer ! Et cela reste une conséquence, pas un but en soi. L’usine a donc décidé de déployer le suivi statistique des procédés sur d’autres processus clés !

Frédéric.

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