Si tu crois encore que l’objectif principal du A3 est de résoudre des problèmes, alors, on t’a caché l’essentiel...

Parole d'expert

Un article de Gustave PAOLI, consultant et formateur chez Cubik Partners.

Plus qu’une feuille de papier

Le A3 est une méthode structurée de résolution de problèmes qui tient son nom de la taille du support papier qu’il est conseillé d’utiliser pour écrire et réécrire son enquête à mesure qu’elle avance.

Bien sûr, le respect d’une méthodologie comme le A3 augmente drastiquement les chances de résoudre un problème.

Les étapes de la résolution

Le respect des étapes permet de retarder le moment de penser à la solution ! D’abord, on s’accorde sur le problème que l’on cherche à résoudre. Puis, on va à la recherche de ses causes racines avant de penser aux solutions.

Ensuite, la place limitée offerte par le A3 oblige à cibler son problème et renoncer à tout traiter, il faut :

• Cibler le problème, choisir son objectif et le périmètre
• Choisir les causes réelles à traiter puis les causes racines principales à cibler
• Choisir les solutions efficaces à mettre en place

Bien entendu, la méthode supporte un processus de consultation des parties prenantes, qui permet d’aboutir à la création d’un consensus favorisant la mise en place efficace de la solution choisie !

J’allais oublier que la méthode conduit à ce que les solutions identifiées subissent une phase de tests pour s’assurer avant toute mise en place que la solution soit efficace et pérenne !

Comment il marche ton A3 ?

Le A3 favorise également la recherche sur le terrain des réponses aux questions initiales du QQOQCC* du problème, ce qui se fait avec l’aide des personnes du terrain directement concernées !

Le A3 suppose la discipline de faire le choix d’un aspect du problème, compatible avec nos ressources et notre périmètre d’action, pour être sûr que l’on pourra résoudre avec les personnes impliquées.

*Quoi Qui Où Quand Comment Combien Pourquoi

Le A3 demande de mettre en évidence les causes potentielles que les personnes peuvent imaginer être la cause du problème, ce qui va permettre de les étudier pour en éliminer une grande part dans la recherche des faits.

Une fois la cause racine définie, il faut générer les idées en animant les personnes avec comme règle du jeu l’utilisation de la créativité plutôt que de l’argent pour solutionner le problème.

La phase suivante du A3 demande de mettre à l’épreuve les solutions en définissant avec les parties prenantes la meilleure façon de faire pour vérifier leur efficacité et leur bonne adaptation aux contraintes d’utilisation et de terrain.

Maintenant que la cause racine du problème est trouvée, les fausses pistes abandonnées, l’équipe convaincue et la solution testée, on va pouvoir œuvrer ensemble pour la mise en place des conditions de la pérennité de la solution.

C’est-à-dire que l’on va demander à l’équipe d’aider à identifier les choses à mettre en place pour assurer la pérennité. Cela va demander une écriture de standards, un suivi des indicateurs, le respect des check-lists et des visites de contrôle pour garantir de ne pas retomber dans le problème.

Le A3 va plus loin

Je crois que le A3, au-delà de permettre de résoudre un problème, permet de former de meilleurs résolveurs de problèmes

C’est pas faux, mais c’est pas tout !

Ah bon ?

Oui, les effets positifs attendus de la généralisation de la pratique de résolution de problèmes par tous, tous les jours sur les problèmes qui empêchent de satisfaire les clients vont encore plus loin.

Plus loin jusqu’où ?

• A la création d’un état d’esprit propice à l’amélioration et à la mise en cause des méthodes en place
• A l’identification de futurs leaders
• A la reconnaissance dans le travail
• A l’abandon des idées reçues bloquant le progrès
• A l’amélioration du travail entre services et avec le client
• A la fierté et le partage

Et c’est bientôt fini ?

Oui bientôt, mais je voulais appuyer un dernier point : l’adoption généralisée du A3 de résolution de problèmes doit permettre au patron de mettre en évidence les vrais problèmes qu’il doit ensuite s’attacher à résoudre !

Gustave

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